Interview de Sam Goodchild, skipper d'un Figaro BENETEAU 3

À un mois du départ de la Solitaire du Figaro, le skipper anglais Sam Goodchild, récent vainqueur de la Drheam Cup dans la catégorie Figaro BENETEAU 3 et deuxième de la Solo Maitre Coq, s’exprime sur son retour pour cette édition 2020.

Depuis combien de temps navigues-tu ?

J’ai grandi sur un bateau avec ma famille depuis ma naissance et puis j’ai commencé la régate assez tôt, vers 15 ans, sur du match race à bord d’un First Class 8.

Que représente pour toi la navigation ?

J’ai eu la chance de découvrir la voile de plusieurs façons. Tout d’abord par la vie à bord en habitant sur un bateau pendant 7 ans. Ensuite, par la compétition de petit format sur des match race et enfin par la performance pure sur des bateaux très légers et rapides.

Aujourd’hui l’équilibre entre le challenge, l’aventure et la performance de course au large en Figaro BENETEAU 3 me plaît vraiment. 


Le travail en équipe aussi, même si je suis seul sur le bateau je suis loin d’être tout seul à préparer !

 

 

Crédits photo : (c) Maxime Horlaville - polaRYSE - Leyton

Quel est ton histoire avec la course au large ?

Ma première expérience du large était avec l’équipe d’Alex Thomson Racing, à 17 ans, lors d’un convoyage jusqu’à New York au départ de l’Angleterre. J’ai très vite adoré et me suis lancé un challenge pour réaliser ma carrière dans la course au large. J’ai commencé avec La Solitaire du Figaro en 2011 puis la Transat Jacques Vabre la même année.

Tu as déjà participé 4 fois à la Solitaire du Figaro, peux-tu nous en dire un peu plus ?

J’ai commencé sur le circuit Figaro BENETEAU 3 grâce à l’Artemis Offshore Academy, qui donnait l’opportunité aux jeunes anglais de commencer une carrière dans la course au large. Ils m’ont aidé pendant 4 ans, ce qui m’a permis de progresser en voile ainsi qu’en montage de projet course au large.

Quelles sont les raisons de ton retour sur cette édition 2020 ?

Pour moi le circuit Figaro est le meilleur niveau de course au large qui existe. Avec des bateaux identiques et des skippers très expérimentés.

Je suis revenu pour ce niveau de compétition très intense où je rêve de monter sur le podium depuis que j’ai découvert le circuit il y a 10 ans.

Depuis combien de temps navigues-tu à bord de ton Figaro BENETEAU 3 ?

J’ai commencé à m’entrainer en janvier cette année. En double au début avec l’objectif de la Transat AG2R-puis en solitaire après le confinement pour préparer la Solitaire du Figaro.

Qu’est-ce que tu aimes sur ton bateau ?

Après 6 ans d’absence dans la Classe Figaro c’est génial de revenir sur ce nouveau support, beaucoup plus technique et exigeant, où les niveaux sont remis à plat parce qu’on connait très peu les bateaux.

On a des foils, plus de voiles et un bateau plus léger, donc il est aussi plus facile de faire des erreurs et cela joue sur la performance.

Comment se prépare ta participation à la prochaine Solitaire du Figaro ?

Le début d’année était très chargé en entrainements et stages. Maintenant on a à peu près 2 semaines entre chaque course, donc juste assez pour se reposer et préparer de nouveau le bateau. L’objectif de l’année reste la Solitaire du Figaro : on cherche l’équilibre d’entrainement sans trop se fatiguer.

Raconte-nous comment se déroule une journée d’entrainement ?

On commence avec un briefing au ponton avec le coach et navigants pour discuter des objectifs, de la météo, des réglages et du déroulé de la journée. On est sur l’eau de 9h30 à 16h avec un programme adapté à la météo. On finit la journée avec un débrief pour partager nos ressentis sur la journée ainsi que nos objectifs pour la suite. Puis 1 fois par mois on part sur un offshore de 24 ou 48h en mer.

Quelle est ta zone d’entrainement ? Y’a-t-il une fréquence particulière de sorties ?

Je suis basé à Lorient avec le bateau cette année. Donc on s’entraine sur la côte Sud Bretonne. Les fréquences varient, en saison d’entrainements on est sur une moyenne de 3 fois par semaine.

As-tu des partenaires d’entrainement ?

Je m’entraine avec le groupe de figaristes à Lorient. Nous sommes entre 7 et 15 en fonction des programmes de chacun.

Une anecdote à nous partager ?

Sur le premier offshore de l’année j’ai oublié ma cuillère et perdu une chaussure !

Comment te sens-tu à un mois du départ de la Solitaire du Figaro ?

Les 2 courses d’avant saison se sont super bien passées pour moi. Ça me met en confiance pour la suite. Maintenant cela fait que 6 mois que je navigue sur le bateau donc j’ai encore pleins de choses à apprendre. J’essaie de laisser la confiance me nourrir et ne pas me mettre la pression.

Une autre régate à laquelle tu aimerais participer ? Quels sont tes projets à moyen terme ?

Mon rêve depuis très longtemps est de gagner le Vendée Globe. Donc mon projet est toujours de travailler vers un projet Vendée Globe.

Publié le 28.07.2020

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