Transpacifique 2023 – Rencontre avec l’équipage du SV Lenny

En juin 2023, quelques jours avant que SV Lenny ne prenne le départ de la Transpacifique 2023, nous avons discuté avec l’équipage de la course, du voilier et de leur lien avec les légendaires voiliers First de BENETEAU.

SV Lenny est un First 44 flambant neuf, l’un des plus récents voiliers First issu d’une grande et prestigieuse lignée de voiliers du leader mondial BENETEAU. 

Des deux versions du First 44 proposées, c'est la configuration de course qui a été retenue par Charles Devanneaux, skipper et propriétaire de Naos Yachts, pour la Transpac 2023. La mise en service a été effectuée au chantier naval, à Marina Del Rey, comme pour la plupart des bateaux livrés chez Naos Yachts. 

Charles a réuni un équipage de marins chevronnés, tous d'origine française mais vivant dans différents coins du monde, qui ont tous beaucoup navigué ensemble. 

Pouvez-vous vous présenter rapidement et nous parler de votre expérience de navigation sur les First de Beneteau ?

Charles : J’adore les bateaux et j’ai réussi à faire de ma passion un métier ! J'ai lancé Naos Yachts à Los Angeles en 2009 et nous sommes aujourd'hui un important concessionnaire Beneteau en Californie. Mon premier souvenir de navigation sur un First remonte à 1982, c’était un First 32 nommé Fovea, et nous avons navigué avec le meilleur ami de mon père en Bretagne. 
La gamme First est élégante, les bateaux naviguent bien et sont tout simplement élégants sur l’eau.

Pierre Follenfant, coureur sur le premier Vendée Globe en 1989/1990 : Cela fait longtemps que je participe à de grandes courses offshore mondiales et je continue à aimer naviguer avec mes amis et ma famille lorsque je ne cours pas. En 1979, j’ai navigué sur un First 30 pour la première fois. J'ai navigué en solitaire sur ce bateau de La Rochelle à Concarneau, le long de la côte ouest de la France, et je n’ai pas eu le mal de mer. Avant cela, j’avais toujours eu le mal de mer en bateau, et après cette fois-ci je ne l’ai plus jamais eu. 

Romain Ingouf, coureur sur la Artemis Racing et directeur des nouvelles technologies pour ArtemisTechnologies : J’ai commencé à naviguer quand j’étais très jeune, et j’ai réussi à faire de ma passion de la navigation mon métier. Mon père, Éric, était « M. First » chez Beneteau, il était le principal concepteur de la gamme et je me souviens avoir participé aux régates de voiliers du Spi Ouest-France sur des First qu'il avait conçus. Je me souviens également que nous passions notre temps libre à aider mon père à améliorer les designs et à travailler sur les bateaux ensemble. J’ai appris tellement avec les First.

Thomas Anglade : J’ai commencé à naviguer à 8 ans et je n’ai jamais arrêté depuis. Maintenant je vis au Québec et je participe à des courses locales là-bas. J’ai grandi à Saint Gilles-Croix-de-Vie, qui est le siège de Beneteau, et j'ai eu la chance de naviguer sur des bateaux Beneteau dès le début. Pour moi, les First sont un croisement entre le confort et la performance.

Clément Devanneaux : Je suis l’aîné des enfants de Charles, je navigue avec mon père depuis mon enfance. Je suis presque sûr d’avoir navigué sur un First quand j’étais très jeune avec mon grand-père. Mais mon souvenir le plus fort est celui du First 40 sur lequel mon père a navigué pour sa première course Transpacifique. J'ai navigué avec lui dans la baie de Santa Monica avant le départ de cette course.

Fred Courouble : J’habite à Los Angeles, en Californie. Je suis architecte naval et ingénieur aérospatial. J’adore la vitesse et l’innovation. Ma première course a eu lieu en Italie pour la Sardinia Cup en 1998 sur un First 40.7 dans le circuit méditerranéen en catégorie IMS ; ce bateau était excellent en classement et gagnait beaucoup de régates dans sa catégorie. Un bon compromis entre le classement, la vitesse et le plaisir de la course.

Olivier d’Enquin : J’ai travaillé pour le groupe Beneteau pendant 40 ans, y compris pour préparer des 60 pieds IMOCA et Orma. Au cours des 10 années où j'ai travaillé pour la branche Voiliers de Beneteau, j'ai eu de multiples occasions de naviguer sur des First 45F5 et 52F5. En dehors du travail, j’ai aussi navigué et couru souvent avec mes frères sur des First Class 10 et First 41S5.

Il s’agira de la première Transpacifique pour certains membres de l’équipage tandis que d’autres ont déjà participé à une Transpac ensemble.

Nous leur avons demandé de partager leurs meilleurs souvenirs, et à ceux pour qui c’est la première fois, de nous dire pourquoi ils se lancent dans cette aventure.

Charles : Ce sera ma troisième Transpac, j’ai également couru 5 Pacific Cups (de San Francisco à Hawaii). Ma première Transpac était sur un First 40, avec un équipage dont Fred et Thomas faisaient partie. 
Pour moi, la Transpac représente un super moment sur l’eau, un belle expérience de navigation et une arrivée extraordinaire à Hawaii. 

Romain : Il s’agit de ma première Transpac, c’est un rêve qui devient réalité. 2 semaines sans ordinateur (sourires) ... Je m’attends à de longs surfs dans les alizés, des orages la nuit, et de super moments partagés avec des amis. J’ai appris à faire des courses avec Pierre, et participer à une Transpac avec lui 25 ans plus tard c’est tout simplement fantastique. 

Clément : c’est ma première Transpac, c’est un défi et une opportunité en or. C’est l’occasion de faire quelque chose de spécial l’année de mes 25 ans, une pause entre la fin de mes études universitaires et le début de ma vie professionnelle. 

Thomas : Ça va être ma deuxième Transpac, j’ai participé à ma première en 2011 et j’ai terminé deuxième ! Nous étions incontestablement "la cave à vin la plus rapide sur l’eau" pendant cette course (rires). 
Pour moi, une Transpacifique c’est tout simplement 13 jours entiers à créer de beaux souvenirs qui lieront l’équipage pour toujours, des images qui resteront dans ma tête longtemps après notre retour et une arrivée extraordinaire à Hawaï. 

Fred : J’ai participé à 3 Transpac et 4 Pacific Cup. La course Transpacifique était sur ma liste de choses à faire avant de mourir depuis que j’ai commencé à courir sur des grands bateaux. C’est une course, donc nous allons pousser le bateau autant que possible. Et c’est également de beaux moments en mer, sans TV, sans téléphone, sans pollution mentale ... un temps illimité pour de longs et vrais échanges avec tous les membres de l’équipage tout en admirant la beauté et l’immensité de l’océan qui nous entoure.
J’espère et j’aimerais arriver en journée, le mieux serait une arrivée tôt le matin, pour voir l’île après des jours en mer.
J’ai de nombreux souvenirs de mes précédentes courses Transpac. Lors de ma première Transpac nous sommes arrivés tôt le matin ... Je me suis senti comme un explorateur perdu dans le bleu de cet océan Pacifique, en voyant cette incroyable tâche vert clair grandir au fur et à mesure que nous nous rapprochions ...
Un autre super souvenir c’est celui d'une Transpac en double avec Charles, faisant la course au milieu de la nuit à pleine vitesse, trempés dans le cockpit, nous avions l'impression d'être dans un canot pneumatique au bord de la plage...  
Et il y a aussi le ciel extraordinaire la nuit, plein d'étoiles brillantes... les grandes vagues lorsque nous nous rapprochons d'Hawaï... 

Olivier : Ce sera ma première Transpac, et je suis très heureux de faire une course dans l’Océan Pacifique, qui est un océan que je ne connais pas très bien. 

Pierre : Il s’agit de ma première Transpac ... J’ai déjà navigué dans le Pacifique, le long de la côte californienne, du Mexique à la Californie, et dans les Marquises, mais là c’est une traversée du Pacifique, c’est mythique dans le petit monde des coureurs océaniques ... et je veux vraiment gagner ! 

 

 

Bon vent et bonne mer à SV Lenny et à son équipage, nous les suivrons sur le traceur de course et recueillerons leurs impressions sur la course dans le prochain chapitre. 

Publié le 03.07.2023

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